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Chapitre XVII – Le Parti

Le Parti, c’est la vie de papa, c’est l’air qu’il respire. C’est aussi l’air que respirent Aurore, l’oncle et Bérangère, par la même occasion, à la suite de mon père. Le Parti, c’est les camarades du mouvement, qui sont aussi les nôtres. Le Parti, c’est le muguet du Premier Mai, le Temps des cerises, la « Liberté » d’Eluard, les tracts incroyables du fond de la maison, dans le débarras du chat. Le Parti, c’est notre clochette qui sonne vaillamment les soirs de campagne électorale et qui annonçait jadis les victoires. C’est les copains qui hurlent et qui boivent. Le Parti, c’est surtout Jean Marty, grand parmi les grands, Jean-Marty-le-Juste, Jean-Marty-le-Combattant, Jean Marty mon père.

Le Parti, c’est aussi ce que nous avons refusé dès notre plus jeune âge, mon frère et moi, ce sont les grimaces de doute sur les visages de Voisin-Voisine, c’est la fatigue d’Aurore les soirs de campagne électorale, c’est le muguet que Luc et moi n’irons pas vendre le Premier Mai, c’est la tristesse de papa devant notre refus obstiné.

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♦ Carzon Joëlle ©

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