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Chapitre IX – Mensonge du dimanche après-midi
Mon frère est arrivé dimanche après-midi à quinze heures dix : j’avais les yeux moitié sur la pendule de la cuisine moitié dans le fond souillé de ma tasse à café vide. Pas de son de clochette, seulement la porte d’entrée puis celle de la cuisine poussées avec fracas et le visage de Luc nous apparaissant, en claque violente dans notre dimanche à première vue aussi tranquille que les autres : le visage de mon frère, de leur fils, de leur neveu, de leur jeune voisin, ce visage EN SANG ! Aurore et Bérangère hurlent, l’oncle avance un bras consolateur mais tremblant vers sa belle-sœur, Voisin vise le téléphone, papa (qui a fait la guerre) et Voisine (qui a tout vécu) se précipitent pour accueillir Luc dans leurs bras experts et assoient, s’affairent, mouillent, pansent.
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♦ Carzon Joëlle © ♦
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