Aux plagiaires
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Inventons un nouvel espace scripturaire
Où garder au secret nos œuvres, nos mystères
Cachons-nous des obtus, des fourbes mortifères
Éloignons les copieurs, les tricheurs, les plagiaires
Inventons des moyens contre ces importuns
Ceux qui se vautrent dans l’artifice malsain
De se nourrir des mots de leurs contemporains
De voler leurs idées, leurs écrits, leurs quatrains
Comment peut-on spolier, en flou ou en détail
Les phrases, les récits, issus d’un dur travail
Ces morceaux de douleur arrachés aux entrailles,
Souvent nés des séquelles d’abstruses entailles ?
Quand certains vont chercher au profond de leur drame
Puisant dans leurs tourments, les mots qui les condamnent
D’autres s’octroient le droit de piller, les infâmes,
Le bruit des vacarmes qui sourdent d’autres âmes
Bien sur, pourquoi chercher à créer, à bâtir
Quand on peut, sans vergogne, oser et se servir
S’accaparer l’aboutissement d’autres délires
Se livrer au plagiat sans honte, sans rougir
Ces gens là n’esquissent pas le moindre remord
Ils sont bien trop fiers d’être du camp des retors
De ceux qui menacent, qui se sentent plus forts
Qui sont prêts à persécuter jusqu’à la mort
Ils ne demandent pas d’agrément, de faveur
Ils sont bien sur d’être du clan des supérieurs
Ils n’ont aucun besoin d’accord approbateur
Pour prendre, avec mépris, le fruit d’autres labeurs
Plutôt que, dans le champ des autres, moissonner
Ils pourraient, dans le leur, semer et cultiver
Ils seraient ainsi fiers de cueillir ou glaner
Les honneurs et gloires dignement mérités
Ces pseudos auteurs en manque d’inspiration
Se complaisent dans l’acte d’appropriation
Ils ont pour complices des maisons d’édition
Jetons-leur à la face notre exécration
A tous ces gens qui nous salissent, qui l’assument
Qui tels des vampires s’abreuvent de nos plumes
A ces perfides qui ne visent que fortune
Je leur offre ces mots en guise d’amertume
♦ JC Fartoukh © ♦
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