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Chapitre VIII – L’amour, Nougaro au Palais-Royal

Pourquoi ai-je intitulé deux de mes chapitres précédents « Juliet Berto Volumes I et II » ? Pourquoi « volume » ? Il me semble que cela vient de Rivette et de ses films à épisodes, il se prenait un peu pour Eugène Sue. Est-ce dans « Merry Go Round » ou dans « Le Pont du Nord » qu’il y a ces « volumes » ? Volume, ce serait donc Rivette que Marc et moi, puis Pierre dans la foulée, adorions. Mais volume, c’est aussi les livres. Mais volume, c’est aussi le poids. Le poids de nos vies, le poids de celle de Pierre qui allait s’abattre sur moi, la petite bourgeoise de Conflans, de lui l’enfant abandonné de Saint-Denis. On ne parlait pas du tout du « 93 » à l’époque (9/3) et, sur sa carte d’identité, Pierre était né dans le 75. Car, en 1960, on faisait encore à Saint-Denis l’honneur d’appartenir à Paris.

Très vite, Juliet Berto allait nous appartenir à tous. Marc m’avait emmenée voir « Céline et Julie vont en bateau », j’y emmenai Pierre à son tour, puis ce fut la sortie de « Neige » en 1981 et Juliet nous appartint à tous.

J’ignorais absolument la chanson d’Yves Simon :

« Sur les vieux écrans de 68
Vous étiez Chinoise mangeuse de frites
Godard vous avait alpaguée
De l’autre côté du miroir d’un café »

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♦ Carzon Joëlle ©

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