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LE CHARDONNERET
Donna Tartt
9 janvier 2014, chez Plon.

Ce livre est un étonnement sans cesse renouvelé, un miracle, une drogue, un coup !
Un coup de génie sans aucun doute.
On suit Theodore de l’âge de 13 ans à l’âge d’homme avec intérêt, passion. On se demande sans cesse ce qui va lui arriver !
Tous, absolument TOUS les personnages sont intéressants et extraordinairement bien décrits et analysés, on a envie de savoir ce qui va, à tous, leur arriver.
Les descriptions (même celle très longue du « bruit et de la fureur » du début du roman, un acte de terrorisme) sont nécessaires et passionnantes.
La solitude du héros, l’abandon des parents dont il est l’objet, sont poignantes et mettent les larmes aux yeux.
Les rapports fils/mère, et père/fils sont extraordinairement étudiés. Théo a d’ailleurs un deuxième père dans le roman, et lui fils unique, a plusieurs « frères », dont des frères de sang comme Boris, personnage trouble, odieux, et pourtant qu’on aime !
L’addiction à la drogue, la description et l’analyse des effets des drogues sont hallucinantes.

Comment reprendre son souffle au cours de cette lecture hors normes ? On est obligé parfois, tellement c’est fort !
Peut-être à ne pas mettre entre toutes les mains (les descriptions des drogues, de l’alcool…) tant la talentueuse Donna Tartt nous jette dans son univers et nous donne presque l’envie d’y être aussi.
Et sans oublier, bien sûr, cette étonnante histoire d’un tableau et du monde de l’art, et sa réflexion sur l’Art.
J’avais adoré « Secret History » (« le Maître des illusions »), que j’ai lu quatre fois, mais celui-là… Je vais attendre un peu, reprendre mon souffle, avant de décider lequel de ces deux romans je préfère.

Il y a dans ce roman des références à Dickens et Dostoïevski (ce qu’a remarqué la critique américaine), mais aussi pour moi des souvenirs de Balzac, et également des films de James Gray (« La Nuit nous appartient ») et David Cronenberg (« Les Promesses de l’ombre »). Le livre, vers sa fin, explose d’ailleurs comme un film de James Gray.

♦ Carzon Joëlle ©

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