vers

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Devant ce feu grandiose, auguste, éblouissant
Qui bruisse, grésille, sur un tempo brulant
Au moment fatidique où la journée se meurt
Je me sens transporté dans un monde intérieur...
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Tu empruntas, jadis, les sentiers du blasphème
Tu recouvris tes yeux de sombres, noirs émaux
Pour suivre ces sillons, ces pistes, ces canaux
Ces chemins sinueux ne menant qu’à soi-même...
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Lance donc les dés du hasard
Pour que je découvre demain
Que je sache où va mon destin
Quand le présent fuira, hagard...
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Il rêve de cet instant
Où il jouira de t’entendre
Flirter en lui susurrant
Des vocables doux et tendres...
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Où trouver l’insouciance et ne plus réfléchir ?
Où prouver que le monde n’a pas d’avenir ?
Où pleurer pour ne plus voir les autres souffrir,
S’excuser d’exister au bout de longs soupirs ?...
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Comment peut-on se faire la guerre
Quand tant de gens souffrent et ont faim
Comment amenuiser la colère
Des déments qui ont entre leurs mains...
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La rage nous menace, elle envahit nos heures
Sournoise, omniprésente, elle opprime nos cœurs
Elle emplit ces moments où règne la douleur
Et se calme un instant quand la vie est douceur...
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Je voudrais te savoir
Te connaitre, te voir
Admirer tes yeux noirs
Mais tu ne le veux pas...
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Marques du temps qui fuit, signes avant-coureurs
D’une fin de vie où s’estompe la chaleur
La vieillesse n’est plus qu’un monde survécu
Où les torrents de l’âme amorcent leur décrue...
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Silence : le monde de l’oubli
Absence : le vide s’établit
Souffrance : fondation de la vie
Errance : jours sans une utopie...
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