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Chapitre V – Le Chagrin et la Pitié (1è partie)

Deux ans après, j’étais chez Marc à Levallois, métro Louise-Michel, là où il habita au moins dix ans. Je me revois sur son lit d’enfant (combien de fois ai-je couché, chastement, sur ce lit ?), assise les jambes croisées comme d’habitude, Marc debout m’écoutant, vaquant à ses occupations de maître des lieux. De la fenêtre de son appartement, on pouvait voir la tour Eiffel au loin. Quand nous sommes partis en 1987, Pierre et moi, on travaillait à nous cacher notre chère tour Eiffel (de nouvelles constructions) de la fenêtre de Marc.

– Non, non, je n’aime pas ce film, disais-je, non, je ne peux pas accepter ça !

Accepter quoi ? « Le Chagrin et la Pitié » de Marcel Ophuls (le fils du grand Max, de « Madame de… », certainement un de mes films préférés), film de 1971 qui semblait être ressorti en 1981, puisque Ophuls écrivait dans Le Monde :
« Le film a bénéficié d’une exploitation démagogique, d’un malentendu délibéré à propos de sa portée politique. Il n’est antigaulliste que dans la mesure où il conteste le mythe de la grandeur française –tout comme le mythe communiste du peuple en marche. Il propose une autre perception de l’histoire, celle qui m’intéresse, qui s’appuie sur des comportements individuels, qui s’interroge sur la mémoire collective. « LE CHAGRIN ET LA PITIE » prête à des polémiques moins par son contenu que par sa construction. Il ne s’agit pas d’un simple collage de documents et d’interviews, mais d’un récit dramatique, réalisé en salle de montage, à partir de ces documents et interviews. »
(Le Monde, 18/8/81 –Dictionnaire du Cinéma, Jean Tulard.)

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♦ Carzon Joëlle ©

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